Le C.I.D.E. développe une activité de recherche orientée vers une lecture critique et interdisciplinaire des droits de l’enfant, en ce compris ce qu’ils sous-tendent et impliquent. Le C.I.D.E. ne vise donc pas à privilégier une promotion univoque des droits de l’enfant ; il s’agit bien de mener une réflexion critique sur ces droits en tant que problématique, sur la place de l’enfance et de la jeunesse dans la société et sur les questions qu’ils posent dans une optique de transformation sociale.
Pour atteindre ces objectifs, le C.I.D.E. privilégie des dispositifs méthodologiques qui prennent en compte les réalités de terrain et mobilisent les acteurs autour des projets de recherche. Une attention particulière est ainsi accordée à la recherche-action et à la recherche partenariale.
Le C.I.D.E. a déjà mené plusieurs projets de recherche. Citons, par exemple :
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La protection des mineurs étrangers non accompagnés victimes de la traite et du trafic des êtres humains. Cette recherche exploratoire publiée en 2008 a été menée par le C.I.D.E., en partenariat avec la Plate-forme Mineurs en Exil et avec le soutien d’UNICEF Belgique. Cette étude explore différents thèmes relatifs à la protection des mineurs non accompagnés victimes de la traite des êtres humains : la détection, le signalement, la prise en charge et l’orientation, l’identification en tant que « mineur non accompagné », l’accueil, la représentation par un tuteur, le droit au séjour, la défense juridique, l’accès aux soins de santé, la scolarité et la protection dans le cadre de la procédure pénale de l’auteur présumé. Vous pouvez consulter le document de synthèse ici.
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Au regard de l’Observation n°10 : La réforme du champ d’action des sections jeunesses des Parquets sous l’angle de la déjudiciarisation. Cette recherche a été menée en 2008-2009 et a été réalisée avec l’aide du SPEP « Le C.A.R.P.E ». Elle poursuivait deux objectifs. Premièrement, l’examen de la législation belge nouvellement réformée (2006) en matière de délinquance juvénile sous l’angle de la déjudiciarisation au regard des principes énoncés dans l’Observation n°10 du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, du « modèle de déjudiciarisation » prôné. Et deuxièmement, la mise en perspective du « dispositif de déjudiciarisation » identifié dans la loi réformée de 1965 avec le discours des acteurs judiciaires et sociaux concernés par la mise en œuvre des « possibilités d’intervention » à la disposition du Procureur du Roi : la lettre d’avertissement, le rappel à la loi, la médiation et le stage parental. L’analyse s’est limitée aux discours des acteurs. Vous pouvez consulter le rapport de cette recherche ici.
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En 2011, le C.I.D.E s’est également vu confier la mission de rédiger un projet d’arrêté intégrant de manière cohérente la législation en vigueur à l’époque relative aux IPPJ en Communauté française. L’objectif du C.I.D.E. était ainsi de rédiger un projet de « code des IPPJ » qui permettrait de faire fonctionner une IPPJ de manière respectueuse des droits de l’enfant et des grands principes de la justice.